En savoir plus sur la communauté MISAK
ORIGINES
Pour les Misaks, également reconnus sous le nom de communauté guambianos, la nature est l’esprit spirituel de la vie. Les anciens aiment à narrer le mythe du peuple de l’eau, comme on les nomment. L’eau ne serait pas venue des lagunes et de la mer mais aurait surgit de la terre mère, formant les montagnes, et de là seraient nés les hommes et les fruits de la nature.
La première activité est donc l’agriculture et le travail de la terre. C’est un peuple très coopératif qui travaille ensemble pour le développement de la communauté et l’égalité des foyers.
COSTUME TRADITIONNEL
Concernant le costume traditionnel, celui-ci est utilisé comme symbole de l’identité Misak et en lutte contre la représentation du monde occidental. Les femmes portent un jupe noire tissée de leurs mains. Deux pièces d’étoffe portées l’une sur l’autre (la bleue dessus, la fushia dessous) font office de pièce du haut, portée en pardessus (type poncho) et attachée par une épingle.
Les parures de bijoux en petites perles de rocailles leur servent de protection contre le froid et varient selon leur goût et coquetterie. Les couleurs traditionnelles blanc, fushia, bleu et noir servent de base à leurs créations. Elles portent un chapeau de feutre noir de forme ronde.
Les hommes portent le même chapeau de feutre noir, ainsi que la même pièce d’étoffe bleue mais en guise de jupe. La pièce d’étoffe tissée noire avec les liserets fushia et blanc se transforme en pièce du haut pour Monsieur. Ils ajoutent au tout une écharpe en laine dans les tons orangé et marron à rayure.
USAGE SOCIAUX : IMPORTANCE DU FOYER ET POSITION DE LA FEMME
La famille est la base de l’organisation sociale de cette communauté matriarcale. Ainsi, les femmes Misaks assument une très grande responsabilité au sein du foyer. Elles sont les garants du bon fonctionnement et du bien-être de leur famille, assumant les activités quotidiennes, mais aussi le filage de la laine, le tissage des mochilas (sac traditionnel colombien) et assurant, au côté de leur mari, les activités agricoles.
CULTURE ET IDENTITE AUTOUR DU TISSAGE
Le tissage et la confection des mochilas est une des caractéristiques de la représentation de la féminité. Dés l’enfance, elles apprennent les usages du tissage et doivent élaborer elles-même leurs «Anako».
Passé ce stade, elle sont prêtes à se marier et à construire leur propre foyer.
A travers le tissage et le crochet, elles peuvent exprimer leur personnalité et leur créativité. La mochila peut servir d’appui pédagogique pour l’apprentissage des mathématiques, grâce à la présence des motifs géométriques représentatif de la communauté, et nécessitant le comptage des points de crochet.